Note : 90-92
CHRIS KISSACK
« Il présente une teinte fraîche, cerise noire dans le verre, et une densité modeste. Le nez est saisissant, certainement distinctif, avec de la mûre grillée, des fruits sauvages de bocage, de la myrtille et de l’olive noire, le tout habillé d’un peu de chêne grillé.
Il s’ensuit un début de bouche frais, avec un style étonnamment discret, puis une explosion d’énergie et d’adhérence en milieu de bouche, travaillant d’abord dans une texture modeste, puis dominant le palais de manière plus convaincante. Un style très poli, avec des tanins plus accrocheurs que dans certains autres millésimes. La texture, cependant, semble retenue et nerveuse plutôt que grasse, tandis que la finale n’est que poivre et tannins. Un vin ferme, qui canalise bien le millésime, mais qui aura besoin de temps pour s’épanouir. »
Note : 89
JEFF LEVE
« Le tabac, le cèdre, les herbes à feuilles, la fumée et les cerises dominent le nez. En bouche, le vin mi-corsé s’est étoffé au cours du vieillissement et offre maintenant un noyau moelleux de cerises et d’herbes en milieu de bouche et en finale. »
Note :
COLIN HAY
« Je pense que je choisirais assez facilement ce vin à l’aveugle. Un vin plein de personnalité et d’intérêt. Au nez, il n’est pas difficile de détecter la présence des fûts de Radoux Blend, mais cela n’a pas la signature Tertre Roteboeuf. D’une certaine manière, c’est un peu plus subtil et son profil est plutôt Pomerol que St Emilion. Épicé, assez exotique, avec du curcuma, des graines de cardamome et de fenouil écrasées, des clous de girofle et cette pointe de loukoum et d’eau de rose qui devient la signature de Grace Dieu des Prieurs. En bouche, c’est beaucoup plus de fruits rouges et bleus que, disons, Tertre Roteboeuf, avec fraise des bois, framboises, myrtilles et cerises rouges. Les tanins sont souples et fins, même s’ils n’ont pas tout à fait l’élégance cachemire du 2019. Cela dit, ils sont d’une sveltesse assez impressionnante, d’autant plus avec de l’air, car le vin se construit à mesure qu’il s’ouvre, s’étoffe sa trame tannique initialement bien plus squelettique. C’est très dynamique et énergique et ne ressemble à aucun autre dans l’appellation. »