– Millésime 2014 –

Nicolas Roerich
Et nous n’avons pas peur (1922)

La conversation de deux moines, un ours inoffensif qui écoute attentivement des discours solennels de ces vieillards sereins. Cela nous rappelle un épisode bien connu de la vie de Saint Serge de Radonège qui dompta un ours pendant sa vie solitaire d’ascète dans la forêt. C’est l’idée de la grande parenté universelle, de l’unité primordiale de tous les êtres vivants. Des teintes délicates de rose remplissent le ciel du soir. Et même des ombres obscures à l’horizon n’interrompront pas la conversation paisible des moines. Le calme et le lien spirituel avec des Forces Supérieures peuvent protéger un homme pur d’esprit de tout mal, voilà ce que nous dit le philosophe et le mystique Roerich sur cette toile de sa série Sancta.

Pavel Bélikov, grand connaisseur de la vie et de l’œuvre de Roerich et son biographe écrivit : « Roerich recréée de main de maître sur ces tableaux la nature de sa patrie qu’il tient à cœur et l’architecture russe ancienne. Ils servent de fond pour les scènes de vie des moines-ascètes russes. Leur simple labeur, la pureté de leurs âmes sont rendus d’une manière si sincère que même maintenant, des dizaines d’années après leur création, ils ne cessent de provoquer des émotions chez le spectateur ».

Artiste, philosophe, voyageur, écrivain, Roerich laissa un patrimoine spirituel important. Au début du XXe siècle il donna une définition claire du concept de la culture et lança l’idée d’un traité international pour la protéger. Ce traité connu sous le nom de Pacte Roerich, servit de base pour la Convention du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO. La culture selon Roerich réunit les plus grands achèvements du génie humain dans l’expérience religieuse, la science, l’art et l’éducation. C’est ce philosophe russe qui formula la différence principale entre la culture et la civilisation : tandis que la culture touche au monde spirituel de l’individu, exprimé dans ses actions créatives, la civilisation reste l’organisation extérieure de la vie humaine dans ces aspects matériels et civils. Si on assimile la civilisation à la culture, on risque de sous-évaluer le facteur humain dans le développement de l’humanité, soulignait Roerich. « Richesse seule n’est pas porteuse de la culture. Pourtant l’élargissement et l’aiguisement de l’activité mentale, le sens de la beauté, donnent le raffinement et la noblesse d’esprit qui sont propres à l’homme cultivé. Et c’est cet homme qui est capable de construire l’avenir pour son pays », écrivit Roerich en 1928.

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90% Merlot – 10% Cabernet Franc
Type de sol : Sable et argile
Vendanges : 100% manuelles
Vinification : Macération et fermentation douces et lentes par remontage, malolactique en barrique
Elevage : 100% de barriques neuves – Tonnellerie Radoux Blend pendant 21 mois
Pratiques culturales : lutte raisonnée, travail de la vigne exclusivement manuel, désherbage mécanique

Ce millésime est marqué par des arômes boisés et des notes amères du chocolat noir. Apportant des saveurs d’épices, de vanille, de réglisse, de cannelle et de muscade, le chêne neuf s’intègre bien dans le riche cocktail cerise-mûre-myrtille. Les notes d’herbes aromatiques complètent le bouquet. Le vin est juteux, expressif et dense.

Fiche Millésime 2014

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LE MILLESIME 2015